Légende photo : Mur de soutènement en pierre sèche, Nicolas Sol, Hautes-Alpes (05)
Laurène Cendrey, diplômée en architecture et urbanisme, a proposé une illustration en collaboration avec le murailler Arnaud Autric s'intitulant "On se dépêche pour la pierre sèche" ! Retrouvez toutes les étapes de la filière illustrée en images.
© Laurene Cendrey
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La technique de construction en pierre sèche est apparue au Néolithique, à partir du moment où l'homme a cherché à dégager la terre cultivable, pour s'abriter et aménager son environnement. Ce savoir-faire a perduré jusqu'au début du XXe siècle.
Mais depuis les années 1980, on assiste à un regain d'intérêt pour ce système constructif.
Reconstitution du sanctuaire
Site archéologique de l'oppidum de Corent (Puy-de-Dôme)
1er siècle av. J.-C.
© Claude Chazelle
Les murs en pierre sèche sont de véritables biotopes. Ils constituent des niches de biodiversité : leurs interstices sont un habitat pour de nombreuses espèces végétales (mousses, lichens, plantes grasses) ou animales (insectes comme les abeilles, reptiles, oiseaux, petits mamifères). Ils contribuent ainsi au maintien d'écosystèmes parfois fragiles. Les murs sont également rétenteurs d'humidité au niveau du sol et rétenteurs de chaleur en élévation de l'ouvrage.
Vignoble de l'île de Pico, site UNESCO (Portugal)
© Éric Vincens
Les maçonneries en pierre sèche sont drainantes, fractionnent les eaux de ruissellement contribuant à lutter contre l'érosion des sols et les inondations.
De plus, leur bilan environnemental est très favorable : ressource naturelle locale non transformée, mise en œuvre manuelle, pas de production de déchets, matériau ré-employable ou recyclable.
Mur de soutènement de talus
© Philippe Alvaro-Frotté, programme européen TerRisc
La pierre sèche a toujours été liée à l'économie des territoires, autrefois essentiellement agricoles. Aujourd'hui, elle contribue aussi à renforcer l'attractivité économique et touristique des territoires.
En effet, la filière pierre sèche participe au développement d'une économie locale, en créant des emplois spécialisés, répondant au besoin de main d'œuvre pour la restauration du patrimoine bâti existant ou la réalisation d'ouvrages contemporains.
Chantier de construction d'un ouvrage contemporain
L'Observatoire de la Résilience à La Calmette (Gard)
© Ariane Marty (Replica Architecture)